10 chansons d'artistes costumés en prévision de l'Halloween
Une infolettre à lire en suant sous les projecteurs sous votre masque de scène.
Le mot et la sélection de Phil
Saviez-vous que le fait que la majorité des enfants se costument chaque 31 octobre n’est pas une coïncidence?
Ils célèbrent la fête de Samain, ou Halloween.
Mais les costumades (I see you André) ne sont pas uniquement destinées aux enfants.
Certains adultes musiciens aiment aussi se déguiser, et ce, à longueur d’année.
Voici une sélection d’artistes qui, comme Dana Carvey, sont des maîtres du déguisement.
Pour celles et ceux qui ont Spotify, voici donc…
Fume, fume, fume de Les Excentriques
Dans les années, c’était plutôt commun de voir des groupes costumés. Dans les faits, le contraire était plutôt rare.
Il y avait évidemment des groupes comme Paul Revere and The Raiders et Sam the Sham & the Pharaohs. Ah oui, pis les Beatles.
Évidemment le Québec n’a pas échappé à cette mode. On a eu Gilles Girard et ses Classels, tout vêtus de blanc.
Et on a aussi eu les Excentriques, qui étaient un peu comme le Wario des Les Classels. Les Wassels si vous me le permettez.
Fronté par Réginald Breton, le groupe était orné de rose, de la tête aux pieds.
Malgré leur brève carrière, les pink boys ont su laisser un impact sur la scène yéyé québécoise.
Sick of you de GWAR
La première fois que j’ai entendu parler de GWAR, c’était dans le jeu de SNES de Beavis and Butt-Head. Le but du jeu est de se rendre au concert du groupe.
Malheureusement, je ne suis pas bon aux jeux vidéo. Donc je ne sais pas ce qui arrive à la fin du jeu.
Halloween de King Diamond
Malgré que je suis assez fan depuis un certain moment, je viens tout juste d'apprendre, quelques instant avant l’écriture de ces lignes, que l’homme qui se cache derrière le maquillage de King Diamond s’appelle Kim Petersen.
Il y a quelque chose qui fait en sorte que, quand un musicien a un tel personnage de scène, ça me donne le goût d’en connaître le moins possible sur lui pour préserver le mystère un peu.
Si je pouvais revenir en arrière et ne pas lire les biographies des membres de Kiss, croyez-moi, je le ferais. Je m’abstiendrais de regarder le vidéoclip de Lick It Up aussi.
Uuuuughghgh.
Mais bon, écoutez King Diamond.
Antoine Gratton - l’essentiel de son œuvre
En 2015, mon ex-collègue Lebleu était allé voir un hommage à Gerry Boulet qui a eu lieu dans le cadre des Francos de Montréal.
Le lendemain au bureau, je lui ai demandé s' il avait apprécié.
«C’était bon, mais je n’avais pas besoin de voir Antoine Gratton se dandiner autant.»
Ça résume bien ce que je pense d’Antoine Gratton en général.
La sélection de Steph
Frankenstein de New York Dolls
Les princes du rock décadent de l’underground new-yorkais des années 70! Ou devrait-on dire les princesses?
Les cinq p’tits bums prenaient un malin plaisir à dévaliser n’importe quel garde-robe féminin avant de monter sur scène. Ces extravagances vestimentaires avaient le don de choquer un certain public homophobe ne se doutant pas une seule seconde que messieurs Johansen, Thunders, Sylvain, Kane et Nolan demeuraient tout ce qu’il y a de plus hétéro dans la scène d’alors.
Avant eux, sauf erreur, seulement les Stones s’étaient affublés de vêtements féminins pour la pochette de l’édition américaine de leur single Have You Seen Your Mother, Baby, Standing in the Shadow? Et on parle ici d’une simple session photo. Les Dolls, eux, assumaient leurs costumes à fond sur scène. Les mauvaises langues ont alors dit qu’ils auraient pu consacrer autant d’efforts à la maîtrise de leurs instruments… mais c’est ce qui le fait le charme du combo: le côté tout croche, ces riffs approximatifs empruntant aux belles années du rock ‘n’ roll et du R’n’B originels, cette dégaine déliquescente. Bref, du protopunk à son meilleur.
Même que Malcolm McLaren, gérant des Sex Pistols, s’est occupé des Dolls un moment en leur faisait porter des costumes évoquant le communisme pour choquer les bonnes âmes américaines. Le résultat? L’indifférence totale du public et la débandade du groupe.
Shout it Out Loud de Kiss
Parmi les groupes influencés par les Dolls, on retrouve bien sûr Kiss (et Twisted Sister pas loin). Certes, Kiss va connaître la renommée qui a échappé à leurs idoles et pas à peu près. Dès les premières années d’existence, Kiss va vite devenir une machine à cash avec tous les produits dérivés qu’ils ont mis sur le marché.
Au début des années 80, ils vont tenter à quelques reprises de se présenter «au naturel» sur quelques pochettes mais la Kiss Army leur a plus ou moins pardonné. De sorte qu’aujourd’hui, Kiss reste indissociable de son maquillage. Mais ils ont tout de même pondu une légion de hits identifiables dès les premières notes: Rock ‘n’ Roll All Nite, Strutter, Christine Sixteen, I Was Made For Loving You, Crazy, Crazy Night (que Philippe apprécie particulièrement).
The Fly de The Mummies
Bien chanceux qui aurait pu identifier les «musiciens» (le terme reste un peu contesté) se cachant derrière les costumes de momies par… the Mummies! Le band garage revival par excellence jouaient beaucoup sur ce mystère. Toutes sortes de légendes ont plus ou moins circulé à la fin des années 80 et au début des années 90 quant à leur identité véritable. On a même évoqué que Mark Arm, leader de Mudhoney, se cachait derrière ce combo au son très cru, voire primal.
Maintenant on sait que les coupables s’appelaient Trent Ruane, Maz Kattuah, Larry Winther et Russell Quan. Il faut se rappeler aussi que c’était une époque loin des moteurs de recherche (encore plus loin de l’IA). Des rumeurs farfelues sur l’identité du groupe pouvaient circuler allègrement sans qu’aucun debunking vienne mettre fin aux spéculations.
Mais en dehors de tout ça, leur rock rudimentaire joué sur de l’équipement vétuste m’a fait découvrir toute une panoplie de groupes garage revivalistes enthousiastes.
La sélection d’André
Rapp Snitch Knishes (feat. Mr. Fantastik) de MF DOOM
D'une évidence, en effet, alors je vais plutôt me concentrer sur le fameux masque du regretté rappeur underground. Malgré son sobriquet, ce n'est pas Dr. Doom qui a inspiré le design de son fameux masque, mais bien... Russell Crow. En effet, un ami de Daniel «MF DOOM» Dumile lui aurait proposé de se procurer un masque de gladiateur pour costumer son alter ego, histoire d'agrémenter le mystère l'entourant, mais aussi de souligner que MF DOOM et l'artiste derrière sont deux personnalités distinctes.
On va se coucher moins niaiseuses et niaiseux ce soir, en effet!
The Curse of the Blackened Eye d'Orville Peck
Icône queer country, Orville Peck captive surtout par sa voix de velours (imaginez un trip à trois entre Elvis, Roy Orbison et Chris Isaak, genre), mais aussi par le loup qui couvre ses yeux et dissimule sa véritable identité.
Comme Phil le mentionne, j'aurais aimé ne pas apprendre que Peck est également batteur pour le groupe punk vancouvérois Nü Sensae. J'aimais m'imaginer que lorsqu'il n'était pas sur scène, Orville passait son temps à être triste dans des gradins de rodéos.
Aulos de Vladimir Cauchemar
J'oublie des noms, j'oublie des lieux, j'oublie mes clés, mais semble-t-il que mon cortex va toujours privilégier le code des 30 vies de Contra, les noms des membres de R.E.M. et le souper beaucoup trop arrosé où on m'a fait découvrir le clip d'Aulos du beatmaker électro français Vladimir Cauchemar.
Vers 1:37, j'ai pogné d'quoi. J'espère que vous aussi.
...
Oh, pis j'en parle ici car Vladimir Cauchemar a l'air de ça...
🎶 Avant de partiiir 🎶
La finale de notre diptyque d’Halloween sera dévoilée la semaine prochaine, mettant également un terme à notre mois de publications en lien avec octobre (des tounes «spleenesques» pour marcher sur les feuilles mortes et/ou qui parle de magie, essentiellement)
On se retrouve donc le 27 octobre pour…
Halloween, partie 2: chansons et histoires qui font peur
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