10 chansons pour survivre au pire mois de l'année: février
Dumas, Jim et Bertrand, du ska, le Bruce Springsteen de la Scandinavie. En veux-tu du bonheur? En v'la!
Bien que la masse populaire veut que novembre soit le pire mois de l'année, les vrai(e)s savent que c'est février le véritable coupable.
Vraiment? Novembre?
Le mois coincé entre l'Halloween et Noël?
Le mois de naissance de DDDDJJJJ KHALED?
Le mois de ma fuckin' fête? Dis-le si tu veux pas venir, t'sais. Pas obligé de blâmer un mois entier.
Février, c'est l'espoir de la nouvelle année qui s'estompe. C'est les résolutions qui foutent le camp. C'est le frette qui persiste alors que ton buzz de faire de la raquette cet hiver est passé. C'est le soleil qui se couche un peu moins tôt, mais — mautadine — il fait quand même noir quand on sort du bureau... tout comme dans nos cœurs.
Bref, plus que quelques jours avant le mois le plus court, mais aussi le plus tough de l'année pis, cerise sur le sundae, les gars tardent à m'envoyer leurs textes, les statistiques de l'infolettre sont correctes, sans plus pis je suis cantonné dans mon bureau slash cuisine beaucoup trop tard un jeudi à me dire que j'aurais mieux fait de demeurer concierge.
Fuck. Février commence déjà pour moi, les ami(e)s.
Mais, fort heureusement, y'a la musique.
Voici donc 10 chansons pour vous remonter le moral par temps difficiles (tout particulièrement en février)...
La sélection de Phil
J’ai la tête en gigue de Jim Corcoran et Bertrand Gosselin
C’est quand même étonnant que ça ait pris autant de temps avant que je plogue Jim et Bertrand, mais ça devait arriver. Cette toune s’est retrouvée sur mon Spotify Rewind chaque année depuis que Spotify Rewind existe (dont au premier rang des tounes les plus écoutées en 2019... oui, je sais…).
Bref, cette chanson n'a jamais réussi à ne pas me remonter le moral. Beau temps, mauvais temps, même quand j’ai le cœur en février.
Our House de Crosby, Stills, Nash and Young
Bien qu’on vient de perdre David Crosby, une des voix les plus singulières du rock, c’est plutôt vers une composition de Graham Nash, son collègue de CSNY, que je vais vous mener aujourd’hui.
Dans Our House, Nash — qui fréquentait Joni Mitchell à l’époque — a su peindre un portrait attrayant de la vie domestique. La rumeur veut que la pièce ait été composée en moins d’une heure (contrairement à cette infolettre qui n’avance pas, désolé André).
Étant donné qu’en février, il fait frette et on a tendance à être plutôt casaniers, c’est toujours bon de se sentir bien chez soi.
Kär och galen d'Ulf Lundell
Je ne sais pas vraiment comment le Suèdois Ulf Lundell est entré dans ma vie.
À un moment donné, je me suis rendu compte que j’avais l’album Kär och galen (Amoureux et fou) sur mon iPod. Depuis une quinzaine d’années, c’est devenu un go to quand j’ai besoin d’un petit remontant.
Pour décrire Ulf, ça serait facile et réducteur de dire qu’il est la version scandinave de Bruce Springsteen. Mais je suis vraiment paresseux donc c’est ça que je vais dire.
La sélection d'André
Le bonheur de Dumas
Ben oui. Une chanson du chum rêvé de ta blonde.
Sérieusement, Dumas — Steve pour les intimes — est un bon bougre doublé d'un musicien talentueux qui a le secret pour la toune qui accroche. Bien qu'on ait abusé de son Bonheur sur certaines stations de radio, ça demeure une chanson aussi charmante qu'hymnique. Le texte est simple - c'est voulu, c'est clair - pour être rassembleur. On se retient pour ne pas l’entonner le poing levé, en effet.
Pis, comme vous le verrez, j'en pince tout particulièrement pour les tounes qui parlent d'avoir la chienne, mais d'aller de l'avant quand même.
A Better Son/Daughter de Rilo Kiley
En 2002, Jenny Lewis et son groupe de l'époque livraient cette marche militaire (oui, oui, c'est monté ainsi, cuivres en prime) vers — appelons ça — le bien-être et, à ce jour, ses paroles viennent me chercher... là*, surtout quand elle s'époumone que «les "bas" sont tellement extrêmes que les "hauts" feelent bon marché» (traduction très libre).
Parce que, oui, il y a quelque chose de délicieusement cruel dans le fait d'être juste... satisfait, de savoir que ça n'ira pas plus haut ni plus loin. Il y a quelque chose de malheureusement réconfortant en sachant que tu ne trouveras jamais pire détracteur que toi-même et j'en passe.
Lewis aborde le laid, donc, mais aussi le beau, l'espoir, le désir de… le désir d'essayer.
D'essayer d'être présent pour celles et ceux qui sont encore là pour toi malgré ton humeur (souvent) de marde. D'essayer de répondre à l'appel ou, mieux encore, de le faire. D'essayer de juste te sortir la tête de ton cul, André.
Sérieux, c'est la toune parfaite pour aller livrer bataille au quotidien et/ou pour aller chez la psy une fois à court d’excuses pour repousser le rendez-vous (à ma défense, toutefois, j’aimerais mentionner qu’elle ressemble vaguement à Julie Payette alors j'ai sûrement une peur inconsciente qu'elle me pitch de quoi à la tête).
*: je pointais vers ma poitrine après une seconde d'hésitation pour me demander si le cœur est à gauche ou à droite.
The First Time I Met Sanawon de Bomb the Music Industry!
Je vais garder ça court, car je me suis crissement trop épanché avec Rilo Kiley:
c'est du ska (mais du BON ska);
c'est gueulé par Jeff Rosenstock (ne me partez pas sur le sujet; j’ai un tatouage du gars sur moi);
et ça aborde un autre malaise qui vient avec l'âge: te pointer aux baraques de tes ami(e)s d'enfance pis te demander si ton mémoire de maîtrise en littérature comparée sur les encyclopédies pis ces années à la radio étudiante en valait vraiment la peine.
Fort heureusement, comme le souligne le bon Jeff, l'alcool rabote souvent ces différences sociales pis enflamme les promesses de garder le contact pis de ne pas «choker» sur le Doodle de groupe pour se revoir.
Sans blague, c'est vraiment du plaisir en power chord, c'te toune.
La sélection de Steph
Super Cool de Plastic Bertrand
Le titre à lui seul lui garantit une place dans ce palmarès anti-déprime. En plus, le chanteur belge nous fait anticiper le retour de la belle saison en un vers qui fait fondre n’importe quel banc de neige tenace :
C’est le printemps, regarde le soleil
C’est merveilleux
Un air me galope dans la tête
Dans ta face, février !
Roadrunner de Bo Diddley
Le grand Maître ne nous déçoit jamais. Essayez d’écouter ça sans avoir le sourire au visage pour le reste de la journée! J’aurais pu suggérer des compils pleines de Didley pour égayer votre février. En plus de ses riffs imparables, le grand Bo nous déride par ses talents d’entertainer. Que demander de plus? Refaire jouer Roadrunner encore et encore…
The Great Escape de The Rifles
Malheureusement ce combo britannique n’aura jamais connu son heure de gloire. Mais il nous reste la pièce-titre de leur deuxième album pour nous rendre compte que les gars n’ont pas l’air de s’en faire avec ça. Quand je marche sur le trottoir avec The Great Escape dans les oreilles, je suis certain qu’on me toise d’un air bizarre, car je dois sautiller sur un sale temps.
Step On de Happy Mondays
Le genre « madchester » a toujours eu cet effet sur moi de pouvoir me relever d’un mauvais jour en faisant jouer dans le tapis n’importe quel des grands titres qui ont (plus ou moins) popularisé le genre. Et c’est certainement le cas avec ce tube de Happy Mondays. Dès les premières secondes, j’attends pas de voir un plancher de danse se pointer à l’horizon pour me dandiner en empruntant les déhanchements de Bez (sans pour autant consommer autant de drogues que lui).
🎶 Avant de partiiir 🎶
Médium oblige, j’ai profité des excuses de Phil lancées à la blague pour aller un peu plus loin que d’habitude dans le contenu de l’infolettre en vous révélant un peu de nos rouages puis de mes tripes par la bande. Je l’ai fait parce que l’essentiel de notre lectorat consomme Disque dur via courriel (merci encore!) et parce que, surtout, je crois que cet accès privilégié mérite des missives intimes et sensibles en plus d’être substantielles.
Si, toutefois, on a poussé le bouchon trop loin, ne vous gênez pas pour nous ramener à l’ordre (et pour nous suggérer des thèmes, tiens donc 😎).
XXX PLOGUE THÈME XXX
À la semaine prochaine, les punks!