10 chansons québécoises pour une Saint-Jean qui sort de l'ordinaire
Mon pays ce n’est pas un pays, c’t’une liste d'écoute!
Le mot et la sélection de Phil
Mon pays ce n’est pas un pays c’t’une liste d’écoute.
Il n’y a rien comme le weekend de la Fête nationale pour faire un tour dans ses bacs de microsillons et sortir des perles rares qu’on néglige un peu trop souvent.
Vous pourriez sortir Mellow Reggae de Claude Dubois pis fumer un bat de pot. Où encore Trois dimensions de Toulouse pis faire un 69 avec l’être cher. Et, évidemment, écouter n'importe quel album de Mario Pelchat pis crisser un coup de poing dans un parcomètre.
Oui, il existe une chanson bleue pour toutes les humeurs. Aujourd’hui, on souligne l’anniversaire de notre beau Québec en musique.
Bonne fête buddé. On t’aime.
Rien à faire de Marie-Pierre Arthur
Saviez-vous que Marie-Pierre Arthur est un nom de scène? Pas moi. Je viens littéralement de l’apprendre. Son vrai nom est Marie-Pierre Fournier.
Tout ça pour dire que peu d'artistes ont un meilleur track record que la Gaspésienne. Dès ses débuts elle a eu un son clair et défini, mais sans s'empêcher de se réinventer constamment.
Un coup de cœur particulier pour son album Si l’aurore de 2015 qui emprunte agilement aux années 70 et 80, en modernisant des mélodies qui auraient pu venir de Fleetwood Mac ou de Toto.
Shoutout à tous les bassistes qui chantent.
Androgyne, ou (la femme idéal) de Jean-Pierre Ferland
Lors de la première saison de La Voix, JP était un des quatre coachs. Il faisait beaucoup de commentaires intenses et était pas mal flirty avec les madames. À un moment donné, il avait invité son équipe chez lui et, sur son fauteuil, il y avait une jetée avec une photo de lui dessus. Comme tu peux faire imprimer au photolab du Jean Coutu.
Sa carrière a eu plusieurs époques.
Il y a évidemment eu celle autour de Jaune, où il a produit un des albums les plus influents de l’histoire de la musque francophone. Ensuite, il y a eu sa période de succès commerciaux des années 90 avec des tounes comme Une chance qu’on s’a.
Entre les deux, le bon Jean-Pierre a été très actif et il a réussi à produire du stock assez champ gauche.
Toutefois, sans arrêter d’être charmeur.
Jonquière de Plume Latraverse
Je ne sais pas pour vous, mais j’oublie régulièrement que l’album Pommes de route est un album collaboratif entre Plume Latraverse et Stephen Faulkner.
Si j’avais à rédiger une liste de mes 100 chansons québécoises préférées, il n’y a aucun doute que Jonquière se retrouverait au premier rang.
Au-delà des paroles comiques et de l’utilisation d’un certain mot en «p», Jonquière touche à quelque chose de fondamental. La question existentielle: «ah, câlisse, pourquoi j’ai fait ça?».
J’ai un show à faire. J’ai un mal de vivre. Je vais trop boire… A tale as old as time, comme on dit.
La sélection de Steph
Rock ‘n’ roll pour toi de Chocolat
Cette toune aurait dû faire de Chocolat un band qui remplit des stades! C'est aussi catchy et glam que les beaux jours de T. Rex ou Slade... et qui ne fond pas pour ces paroles:
Si tu me jettes, baby J’bois pis j’casse des bouteilles J’me bats avec des douchebags dins ruelles
Le groupe de Jimmy Hunt a toujours su alterner entre les ballades teintées de folk poignant et les hymnes fédérateurs très rock n’ roll. Sur ce dernier point, rock n’ roll pour toi fesse dans le 1000!
J’ai marché pour une nation de Michel Pagliaro
La plupart des shows de la Saint-Jean vont faire jouer J’entends frapper, mais il ne faut pas oublier cet autre mégasuccès de Pag.
De plus, les paroles sont de circonstances… Les années 70 du rock québ' à son meilleur.
En écoutant et réécoutant la version live de J’ai marché pour une nation telle qu’entendue l’album Pag Live 73, on lui pardonne (presque) de ne pas avoir sorti rien de nouveau depuis le 20e siècle.
’Tit verrat de Corbeau
Décidément, j’ai décidé que mes Saint-Jean rock, je les aimais rock. Je n’enlève rien aux autres styles, mais j’ai comme eu le goût de développer sur la thématique des guitares à fond la disto.
Et cette toune, peut-être un peu moins connue du groupe de Marjo, Lamothe, Wézo et Millaire (Harel n’était plus là depuis un bail quand ‘Tit Verrat a paru) reste parfaitement dans le ton. La basse de Lamothe dans le prélart dès le début sonne carrément punk!
La sélection d’André
J'aimerais ben ça aimer ça (mais j'aime pas ça) de FUUDGE
C'te toune, c'est un numéro de funambulisme.
C'est 2:41 où FUUDGE est sur la corde raide entre des couplets qui font borderline L’Heptade et autres vinyles de vos parents qui sentent drôles et refrain au rock stoner tirant sur le psychédélisme qui fait également référence, peut-être bien malgré les principaux intéressés, au rock alterno typique des années 90. Pis que dire de ce refrain qui résume le trois quarts des situations sociales, hein?
C’est parfait, donc, pour lancer ton party de la Saint-Jean.
Nous sommes en terrain connu (c’t’un fait que le son de la flute rassure la gent québécoise en nous ramenant aux années 70, décennie de l’amour libre et de l’accès à la propriété simple), mais on pointe aussi vers de quoi de sombre, d’énergique, qui fait gargouiller le bas ventre.
Bref, pour citer un poète: I’m in danger.
Gotoku Lemon de TEKE::TEKE
Si j’étais un gambler, je mettrais un ‘tit deux que la troupe locale iconoclaste va finalement se faire connaître du grand public avec Hagata, son plus récent album paru le 9 juin dernier.
La seule constante chez TEKE::TEKE, c’est que c’est une expérience. Comme dans une orgie, il faut accepter qu’on doit laisser ses repères à la porte pour vivre pleinement ce moment.
Que dire, sérieux?
C’est un exercice de style eleki (du surf rock d’inspiration japonaise), mais ça peut aussi tanguer vers le prog. Étrangement, c’est aussi le groupe préféré de Quentin Tarantino, mais il ne le sait pas encore, le pauvre.
C’est à ce moment que tu devrais remarquer des épaules qui bougent ou encore des têtes qui hochent à ton party de Saint-Jean. Le plan se déroule à merveille…
La vi ti nèg de Muzion
Évidemment!
…
Bien que punché, ça serait un peu cheap de vous laisser avec qu’un mot alors voici: tout bon party de la Saint-Jean qui se respecte doit basculer.
Après un bon moment de musique québ’ de bon goût, mais qui s’ignore bien alors qu’on trinque et/ou qu’on jase (du Julien Sagot, genre), il faut passer aux gros fuckin’ hits où on s’égosille ou on flippe la table en se levant trop vite pour aller danser. C’est un weekend de trois jours. Faut en profiter.
Truc de pro: ce classique de Muzion est justement un très bon pont vers ce moment magique de la soirée (tu peux aussi faire ton hipster pis opter pour Men malad yo; à toi de voir).
🎶 Avant de partiiir 🎶
La semaine prochaine, on revient au thème qui traine depuis deux semaines à cause d’André: 10 suggestions d’albums doubles.
Bon long weekend!