10 chansons qui font référence à la magie, aux orbes, cristaux et autres magiciens ou sorcières
La trame sonore idéale pour brasser son dé à 12 faces...
Mais avant, quelques plogues…
Le beau Stéphane a participé à 70% ce lundi, le podcast de la gang de Douteux. Ça s’écoute ici.
André aimerait vous faire deux suggestions de Substack locaux qui font dans la musique:
Tout ce que j’écoute d’Alex Rose pour des critiques en profondeur sur des albums souvent méconnus.
La Scèneuse de Marie-Claude Dussault qui se spécialise en comédies musicales (oui, oui).
Le mot et la sélection d’André
C’est le mois d’octobre.
L’Halloween approche. Les feuilles changent de couleurs et craquent sous nos pas. Le temps se refroidit. Y fait noir de bonne heure, mais le temps semble (finalement) ralentir.
Y’a de la magie dans l’air pis ça s’entend, évidemment.
D’où cette compilation qu’on dévoile exceptionnellement un jeudi, long congé oblige. Bonne écoute (et salutations sincères à notre lectorat wiccan).
Magique de We Are Wolves
Le choix est d’une évidence, j’en conviens, mais une strophe de ce méga hit circa French ou meurs m’a jeté dans un terrier de lectures sur le Web et, par conséquent, vous devrez en souffrir vous aussi parce que no way que j’ai lu sur les différentes classes de magiciens que pour calmer mes blues du dimanche soir. C’était de la recherche, bon.
Bref…
Si c’est magique, c’est que c’est sûrement des magiciens, tonne Alex Ortiz à répétition, tel un mantra sur fond de clavier et de grosse distorsion. “Mais pourquoi il se pose la question, estique? Pourquoi la magie ne serait pas de magiciens?», pensais-je (comme je vous disais… gros dimanche soir).
We Are Wolves ne faisant pas dans la dentelle, je crois donc qu’on peut tous s’entendre sur l’alignement moral du projet rock montréalais: chaotic.
Comme le trio est, aux dernières nouvelles, une force du bien (du moins, me semble), on pourrait donc préciser que We Are Wolves, dans l’univers de AD&D, serait chaotic good.
Ça tombe bien, car parmi les classes de héros qui sont chaotic good, on retrouve, notamment, les bardes (tiens, tiens!) ainsi que… les sorciers.
Pas les magiciens! Les sorciers!
Parce que, voyez-vous, les magiciens apprennent la magie en s’y consacrant, en l’étudiant, en étant de gros nerds, bref.
Pour les sorciers, la magie est plutôt innée. Un talent plutôt spontané que acquis au fil des lectures de gros tomes poussiéreux.
Tout ça pour dire que la question est justifiée, car la magie mentionnée ici est sûrement l'œuvre de sorciers, parce que je vois mal We Are Wolves se tenir avec de gros nerds.
Les sorcières de Klô Pelgag et Pommes
Hymne célébrant la différence et l’indépendance, Les sorcières pourra également servir pour souligner le mode de vie gothique à un moment donné — un peu à la Candle In The Wind —, car les strophes s’appliquent autant aux femmes fortes qu’on brûlaient sur des bûchers qu’aux fans de The Cure qui sautillaient lors de la soirée goth au Saphir.
Après tout, les deux…
portes du noir dans la vie
sors le soir dans la nuit
bois de l'eau chaude avec des fleurs dedans (j’imagine)
vois autre chose que la tête blasée des gens
Si tu aimes les chats dans la vie
Si tu cries au creux de ton lit
Si tu n'aimes pas trop qu'on te dise de sourire
Si tu trouves ça beau, la lune et le saphir (je niaisais pas quand je parlais du Saphir, gang).
Et j’en passe.
Encore une fois, Klô Pelgag démontre bien malgré elle qu’elle est l’autrice-compositrice-interprète locale la plus pertinente de sa génération.
Magic Dance de David Bowie
Une autre évidence, alors allons-y avec quelques fun facts sur la grande vedette du classique Labyrinth: la grosse poche de David Bowie.
Jareth, le roi des goblins, est également une métaphore pour l’éveil sexuel de la protagoniste. D’où son look de dandy rock star chevaleresque. C’est le prince charmant, le bad boy au jacket de cuir et, évidemment, une grosse poche grise inspirée des collants de ballet… tous les fantasmes clichés en un seul personnage (joué, rappelons-le, par David fuckin’ Bowie).
Bien que le personnage ait été écrit avec Bowie en tête, on aurait considéré d’autres musiciens pour incarner Jareth, dont…
Michael Jackson (AAAAAH!),
Sting (meh!)
et Prince (le film aurait duré 15 minutes parce que c’est clair que Sarah aurait oublié son demi-frère kidnappé dès la première apparition du prince des goblins).
La grosse poche de David Bowie était encore plus gigantesque en début de tournage, mais le producteur Eric Rattray trouvait qu’elle était distrayante et mal avisée pour un film familial, métaphore sur la puberté ou pas. Une ou deux scènes avec la grosse poche originale demeurerait dans le produit final, toutefois.
Potion Mixin' de The Wizards
Je vais garder ça court, car je crois avoir déjà épuisé votre patience avec mon envolée sur AD&D: The Wizards est un projet rap des gars derrière Workaholics.
Vous l'aurez deviné, c'est un album mixant gros clichés rap et... gros clichés de magiciens, disons.
Ça date de 2014. C'était quand même drôle à l'époque… bien que ça arrivait plutôt tard dans la mouvance du rap-blanc-décalé-qui-se-veut-drôle (au moins cinq ans après Bravo en plus. Ouch!). Aujourd'hui, ça reste à voir… et ça dépend sûrement de votre degré d'intérêt pour Workaholics.
La sélection de Phil
Abracadabra du Steve Miller Band
Quand j’avais 7 ou 8 ans, un des amis de ma sœur m’a longuement parlé de comment Steve Miller était un bon guitariste. Il m’avait promis de me copier sur une cassette son album de greatest hits, celui avec un cheval bleu dessus.
Il l’a jamais fait.
Heureusement, j’avais accès à une bibliothèque publique qui avait une bonne sélection de CD, dont Abracadabra. Quand je l’ai écouté la première fois, j’ai été très déçu. Surtout par la pièce-titre de l’album.
C’était très étrange et ça me rendait mal à l’aise. Surtout les sons de fouets numériques.
Par contre, avec les années, j’ai su développer une nouvelle appréciation pour la toune. Surtout pour le solo, qui est le plus étrange de l’histoire de la musique rock.
Mon collègue Stéphane et moi avons développé une semi-obsession pour ce solo et on le fait souvent écouter à du monde en observant leur réaction.
Nuit magique de Catherine Lara
C’est fou comment Luc Plamondon a écrit beaucoup de chansons.
Certaines sont mauvaises. D’autres sont étranges. Mais, en grande partie, ce sont des calisses de bangers.
Nuit Magique de Catherine Lara tombe dans la troisième catégorie.
C'est l’histoire d’une histoire d’humour (on ne sait pas vraiment c’est quoi une histoire d’humour), qui tourne à l’amour. Les paroles sont assez simples et on y retrouve la phrase «c'est une histoire de peau».
C’est une toune parfaite pour marcher dehors un soir d’automne.
Magie noire et blanche de Francine Raymond
Cette chanson est comme un mix entre Supertramp et Fleetwood Mac. Mais avec la voix de Francine Raymond.
Que dire de plus?
La sélection de Steph
Thème du cimetière des Monstres
Comme son nom l’indique, ce combo yéyé québécois pas comme les autres se spécialisait dans les thématiques liées à l’horreur. Le trop peu d’images témoignant de leurs prestations au cours des années 60 montre que le groupe prenait sa thématique à cœur.
En plus de ce thème monstrueux, le band, qui comptait dans ses rangs nul autre que Marc Hamilton, a aussi adapté le classique Monster Mash en français sous le titre... Monstre Mash. Et ce, des décennies avant que RBO fasse de même pour sa parodie du téléroman Épopée Rock (sous le désopilant nom Époquée rough).
Les métamorphoses de Jacques Dutronc
Ce choix dans le corpus de Dutronc a été fortement influencé par le fait que je pige très souvent dans la tale de Leloup et Gainsbourg. J’avais bien envie d’insérer ici leurs deux interprétations bien distinctes de Dr. Jekyll and Mr. Hyde. Afin de vouloir faire changement, j’ai ramené cet air moins connu de Dutronc qui demeure dans le ton de l’Halloween avec des paroles comme…
Quand à l'horloge deux heures sonnent
Et que je n'entends plus personne
Ça devient de pire en pire
Je me sens devenir vampire
Bonus pour l’effet de vibrato dans la voix comme dans Hurdy Gurdy Man de Donovan. Ou à peu près.
Si vous connaissez quelque chose de pire qu'un vampire, parlez m'en toujours, ça pourra peut-être me faire sourire de Stella
Peut-être le record du titre le plus long dans la courte histoire des infolettres Disques Dur. Cette incursion dans l’univers halloweenesque cadre tellement dans le répertoire déjanté de la chanteuse Stella qui ne s’est jamais prise au sérieux.
Pour des besoins d’espace sans doute, ladite pièce horrifiante est souvent nommée Le vampire tout simplement. Et que dire des paroles : «J’aime le sang qui coule le soir au fond des bois / J’aime entendre les cris des victimes que l’on noie…». Si une élève remettait une telle copie en classe, on mobiliserait dans la seconde le psy de l’école et le travailleur social.
Le tout se terminant sur une note un tantinet sentimentale où la jeune autrice-compositrice-interprète admet que son prince charmant n’aurait qu’à être «anglais et chanteur» (l’invasion britannique a aussi fait des ravages en France) pour être l’élu de son cœur. Cute.
🎶 Avant de partiiir 🎶
Notre programmation spéciale pour l’octobre se poursuit pis comme la prochaine édition de l’infolettre tombe un vendredi 13, on va vous proposer une dizaine de chansons liées à la malchance.
Des hits en devenir qui sont tombés à plat, des artistes morts dans des accents de jardinage, des gaffes de vos chanteuses et chanteurs préférés, des tounes qui parlent de bad lucks… ça risque d’être très expérimental, en effet.
D’ici là, évitez les chats noirs pis les échelles. Bonne semaine!
Oh! On en profite pour vous rappeler nos prochaines thématiques…
20 octobre: Halloween, partie 1: artistes et groupes qui se costument
27 octobre: Halloween, partie 2: chansons et histoires qui font peur
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Le clip de Steve Miller est rushant comme un sort de niveau 4.