10 chansons qui font référence au feu (pour se réchauffer en novembre)
Attention. C’est chaud. C’est dangereux.
10 chansons qui font référence au feu pour se réchauffer en novembre
Le mot et la sélection d’André
C’est généralement en novembre qu’on craque et qu’on monte finalement le chauffage alors que l’hiver s’installe. Pour se réchauffer, voici donc une sélection inspirée par le feu (et d’une suggestion reçue par courriel).
Attention. C’est chaud. C’est dangereux.
Get Lucky (Drumless Edition) de Daft Punk, Pharrell Williams & Nile Rodgers
C’est quand même particulier d’aborder ce hit planétaire qui, une décennie plus tard, revient tel le phœnix (c’est d’ailleurs mentionné dès la première strophe de la toune) avec l’essentiel de son feu étouffé en le privant de batterie.
Pour souligner les 10 ans de Random Access Memories, les robots de Daft Punk sortaient de la cour à scrap la semaine dernière pour proposer une version sans drum de l'œuvre et… c’est particulier.
Si on découvre, bien sûr, une nouvelle facette à certains morceaux originaux (Motherboard, par exemple, est beaucoup plus planante sur cette version dépouillée). D’autres, comme Get Lucky et Contact, la pièce finale qui est essentiellement un solo de drum, sont borderline chiantes.
Une écoute en dents de scie, bref.
Loups et panthères, Part I de IAM
Le rappeur culte Akhenaton proposait il y a quelques jours Me Label, une compilation de 24 pièces déjà parues au début des années 2000 pour une plateforme du même nom.
Sur ce LP, on retrouve notamment Loups et panthères, Part I et on peut y entendre…
Projeter un massacre
dans la grande ville, et matérialiser ma rage
Voir des innocents agoniser, ma salve
éliminer au gré du destin et mon geste attiser la flamme
Du «nouveau» IAM et c’est thématique? Combo!
Sometimes de Mannequin Pussy
Troisième single tiré de l’album à venir en mars du combo rock de Philadelphie, Sometimes aborde la dévotion du degré à se crisser en feu pour quelqu’un qui nous est toxique comme le lance la chanteuse et guitariste Marisa Dabice dès les premières secondes du brûlot.
Le LP s’annonce aussi prometteur que la tournée à venir en compagnie de Soul Glo, immense sensation hardcore du moment (avec raison). Ils seront d’ailleurs en spectacle à Toronto (ugh) le 11 mai 2024 pis, ouin, ça me démange d’y aller.
Un château de sable de Paul Piché
Pourquoi revenir cette semaine à ce classique de l’homme à la chemise désormais éternellement déboutonnée?
Parce qu’on y aborde le déclin du français, sujet qui a refait surface par la bande à la finale de la coupe Grey dimanche dernier.
Parce que c’est un extrait de l’album Sur le chemin des incendies. #thématique!
Parce que ça a été enregistré au Studio Morin-Heights, lieu culte qui a reçu plusieurs grands de la musique locale et internationale… qui a été incendié itou. #cococococococombothématique!
When The Pills Wear Off de Willi Carlisle
Sur ce nouveau morceau paru il y a quelques lunes à peine, le troubadour folk country y va d’une ballade ampoulée qui clash à merveille avec son sujet trash et déchirant à souhait: perdre un être cher souffrant d’une dépendance (ici: l’héroïne).
Sans vouloir vous donner un tutoriel, disons que la consommation d’héroïne commence avec un briquet et une cuillère. Ça «fitte» donc dans la thématique, bon.
Vive le feu de Bérurier Noir
Évidemment!
Côté fun facts, un festival de musique français porte le même nom en hommage. L’événement semble toutefois ne plus être actif.
Une entreprise belge emprunte également le même nom pour vendre des BBQ… c’est sûrement pas lié, toutefois. Du moins, on l’espère.
I Used To Be Fun de Teen Jesus and the Jean Teasers
Quelque part entre Bikini Kill, No Doubt à leurs débuts et The Donnas (sans toutefois faire dans le remâchage), on retrouve ce combo rock australien en lice pour le meilleur nom de projet de l’histoire de la musique moderne.
Sur ce morceau paru en juillet dernier, on aborde - avec nostalgie (avec référence à Blink 182 en prime) - une jeunesse à brûler la chandelle par les deux bouts puis l’inévitable grosse fatigue qui accompagne une vie adulte rangée.
Je ne pensais pas autant m’identifier aux propos d’un groupe d’Australiennes dans la vingtaine (parce que, moi aussi, j’étais passablement de bonne compagnie auparavant… du moins, je l’espère).
Monde nouveau de Feu! Chatterton
MOI: Juste pour le nom du band? Commences-tu à manquer de gaz, André?
AUSSI MOI: Peut-être! N’empêche que c’est une toune quand même pas pire, non?
Côté actualité, le collectif pop rock livrait plus tôt cette année la trame sonore du film La grande magie et c’est insupportable. Pour fans, surtout.
Killing In The Name de Rage Against The Machine
On revient sur cette évidence pour un paquet de raisons que voici:
Tout d’abord, le texte, hein.
Some of those that work forces
Are the same that burn crosses
Qui, à l’époque, liait la cruauté des policiers impliqués dans l’arrestation de Rodney King à celle du Ku Klux Klan.
Mais surtout la pochette de l’album qui a marqué quelques générations avec sa reprise de la fameuse photo signée Malcolm Browne d’un moine bouddhiste vietnamien s’immolant contre l’administration du président Ngô Đình Diệm qui en avait contre sa religion.
La force de frappe de l’image était si forte qu’elle a convaincu le président Kennedy de ne plus épauler ce gouvernement.
Puis, finalement, en ce Vendredi fou (ou black friday si vous préférez), ça fait du bien de se replacer les chakras avec du Rage Against The Machine, histoire de balancer.
Creep de Jeanne Bonjour
C’est en juillet dernier que l’artiste pop française Jeanne Bonjour y allait d’une reprise du fameux classique de Radiohead (dans la langue de Molière en prime) pis c’est en novembre que je déclare qu’on peut officiellement crisser Creep dans le feu sacré (lien avec la thématique assez mince, je vous l’accorde) pour qu’elle demeure intouchable, aux côtés de Hallelujah.
On a officiellement fait le tour.
Ça suffit les reprises. Ça suffit l’inclusion sur les trames sonores de films (sauf si c’est Shrek, bien évidemment).
Outre le fait français, cette adaptation n’amène rien au corpus, outre l’ajout inévitable sur une liste d’écoute qui jouerait dans un Starbucks. Leitmotiv de la principale intéressée, on pourrait dire, car sa reprise de Le temps de L’amour - en avions-nous vraiment d’besoin!? - vient s’inscrire dans le même champ musical qu’est la pop qui s’ignore bien.
🎶 Avant de partiiir 🎶
J’veux pas faire mon fanfaron, mais l’infolettre de la semaine prochaine sera spéciale spatiale.
Le thème: 10 chansons pour se donner du courage
La twist: C’est 10 profs membres de la F.A.E. qui vont nous confier leurs tounes qui réchauffent l’âme entre deux séances de piquetage au frette (mes excuses aux fans des Nordiques… pis non, fuck them).
En attendant, merci les punks. À la semaine prochaine!