10 tounes qui pourraient faire un malheur en ce vendredi 13
La seule infolettre qu'on doit absolument lire sous une échelle en cassant des miroirs au camp Crystal Lake.
Le mot et la sélection de Steph
Qui dit vendredi 13, dit mauvais sort du destin ou épouvantes, frissons, etc. Ramenons ça à la musique un peu.
Pour atteindre les sommets de la reconnaissance de l’industrie musicale, on sait ce que ça prend: du talent, du travail, des rencontres avec les bonnes personnes du milieu, etc. Pourtant, certaines formations réunissant toutes ces composantes se retrouvent souvent malchanceuses au point de voir leurs chances de réussites fortement compromises. Mauvais sort? Bad luck?
Parfois, certains groupes comme Lynyrd Skynyrd ou Allman Brothers subissent l’acharnement d’un destin tragique alors qu’ils semblaient prêts à conquérir d’autres sommets.
Disque Dur mélange un peu tout ça cette semaine pour souligner le vendredi 13 en chansons.
Do Anything You Want To Do d’Eddie and the Hot Rods
Dans la catégorie «ils auraient tellement dû être plus populaires que ça», on retrouve aux premières loges les pros du pub-rock-punk-en-devenir Eddie and the Hot Rods.
En 1976, ils avaient tout pour eux. Un succès d’estime à la fois public et médiatique. Du moins en Angleterre. En 1977, ils lancent le 45 tours Do Anything You Wanna Do. De la bombe! Le graphisme de la pochette laisse cependant à désirer… On y retrouve une photo de l’auteur mystico-légendaire Aleister Crowley affublé d’oreilles de Mickey Mouse. Pas le graphisme le plus réussi.
Une plaisanterie qui n’aurait pas plu à Jimmy Page, semble-t-il, ardent lecteur de l’écrivain.
Depuis, les gars du groupe sont persuadés que le guitariste de Led Zeppelin leur a lancé un mauvais sort handicapant leur carrière pourtant prometteuse… Le sorcier de la six cordes a-t-il tant de pouvoirs que ça?
Chanson d’épouvante d’Aut’Chose
Du grand Francoeur dans le débit et le verbe!
Une histoire d’amour dysfonctionnelle trempée dans une ambiance d’horreur. Et le band qui accote comme c’est pas permis avec ses arrangements parfaits pour cette prose maléfique relatant d’un gars malchanceux dans ses idylles des bas-fonds.
Quand t'es pas là
J'marche à quat' pattes
J'ai peur de mon ombre
J'me ronge les ongles jusqu'aux coudes
J'me mords au sang
Mon cœur part à l'épouvante
J'perds le contrôle
C'est pire que l'cauchemar de Dracula
Tout est là. Ça s’écoute très bien un vendredi 13, mais aussi le reste de l’année.
Somebody’s Watching Me de Rockwell
Drôle de projet que ce Rockwell, le nom d’artiste d’un certain Kennedy Gordy.
Ce hit, son seul, relate la paranoïa d’un pauvre type qui croit subir une invasion à domicile ou un truc du genre. La narration est juste assez funny, mais le bout le plus «horrifiant» avec le recul des années est de constater que Michael Jackson chante les refrains.
Fort bien d’ailleurs, mais là n’est pas la question…
Cauchemar de Robert Charlebois
Garou 1er a chanté sur une étendue si vaste de sujets que je serais tenté de ramener un titre de son répertoire chaque semaine. Pour la thématique de la semaine, je ne pouvais pas passer à côté de son classique qui a tout pour me plaire: un rock déjanté empruntant des sonorités sorties de nulle part, des références à l’alcool et un delivery de l’enfer.
Cauchemar, mauvais sort
C'est pour ça que tu me vois dans le bar
C'est pour ça qu'à cette heure, je bois du fort
J’aurais aimé écrire ça.
La sélection d’André
Christmas Kids de Roar
Ça fait un ‘tit bail que je cherche une excuse pour parler de cette chanson racontant le véritable film d’horreur qu’était la relation entre Ronnie et Phil Spector.
Sous fond de rock hop-la-vie et de voix de crécelle, Owen «Roar» Evans (qui accompagne également l’excellent groupe AJJ) raconte tout d’abord l’histoire du point de vue du triste sire bombardant la leader des Ronettes de promesses et de cadeaux de plus en plus douteux (il a vraiment “offert” des jumeaux adoptés “en cadeau” des Fêtes à Ronnie, d’où le titre). Puis, on verse dans des menaces de plus en plus sombres, dont le sabotage de la carrière de son épouse, qu’on peut considérer comme une incroyable bad luck, en effet.
Puis, jusque quand le souffle vient à manquer, Evans switch ça du point de vue de l’original bad girl of rock n’ roll qui raconte son évasion — sans chaussures ni rien pantoute — du domaine du producteur et meurtrier.
Christmas Kids, c’est un true crime sous fond de «na, na, na na» singeant également les béquilles de producteur de Phil Spector. Faut l’faire!
Patent Leather de Lord Friday The 13th
«André, as-tu trouvé une toune glam punk quand même potable en cherchant "Friday The 13th" sur Bandcamp puis sur YouTube pour voir s'il y avait un vidéoclip pour l'infolettre?»
Moi...
Plus sérieusement, le projet est plus glam que punk (surtout au fil des parutions les plus récentes) et c’est là que je décroche. Patent Leather est quand même correcte, toutefois. Content de la découverte. J’espère que vous aussi
Vendredi 13 de Pierre Lapointe
Évidemment, t’sais!
Oh, pis à une autre époque, j’aurais sûrement copié-collé ceci en statut ICQ…
Même si la chair est faible
Si le verbe nous trahit au matin
Souviens-toi que tu m'aimes cette nuit
La sélection de Phil
Bad Moon Rising de Creedence Clearwater Revival
Un thème récurrent dans cette infolettre est «des chansons qui faisaient peur à Philippe quand il était petit» et Bad Moon Rising de CCR figure évidemment sur cette liste. Ce n’est pas nécessairement la chanson comme telle que je trouvais terrifiante.
C’était plutôt le fait qu’elle paraisse dans le spécial d’Halloween de 1987 Disney’s Monster Hits qui prenait des chansons populaires et qui faisait des montages de scènes de dessins animés vintage qui traitaient d’épouvante.
Cherchez moi pourquoi mes parents m’ont laissé écouter ça.
Jeter un sort de Laurence Jalbert
En tant qu’amoureux de la langue de Jacques Michel, c’est difficile pour moi d’admettre que je préfère le catalogue anglophone de Michel Pagliaro.
Oui, il a de fuckings bangers en français comme L’Espion, par exemple. Mais reste que Rain Showers, Some Sing, Some Dance et What The Hell I’ve Got figurent tous les trois dans mon top cinq du vieux Pag.
Mais heureusement, comme à tous les problèmes de la vie, la solution passe par Laurence Jalbert.
La première dame du rock queb’ s’est payé la traite en adaptant en français What the Hell I’ve Got pour devenir Jeter un sort.
Évidemment, ça ne se rapporte pas tant au thème de la semaine, mais je considère que le mot «sort» est assez, et j’avais vraiment le goût d’écouter du Laurence Jalbert.
Thirteen de Danzig
Je pourrais dire plusieurs choses au sujet de Glenn Danzig. Mais comme on dit, une image vaut 1000 mots.
Joyeux vendredi 13!
🎶 Avant de partiiir 🎶
Notre mois thématique se poursuit et on arrive déjà à la première partie de notre diptyque sur l'Halloween.
Pour celles et ceux qui se joignent finalement à nous, voici à quoi vous attendre:
20 octobre: Halloween, partie 1: artistes et groupes qui se costument
27 octobre: Halloween, partie 2: chansons et histoires qui font peur
D'ici là, évitez les chats noirs, sauf si les Black Pumas.