5 chansons marquantes de 2024 et 5 ajouts à votre liste d'écoute des Fêtes

🎶 Écoutez les clochettes / De la joyeuse dernière édition de Lecture aléatoire de l'année 🎶 (ça rime pas, mais bon...)

Vendredi, j’ai dû annuler un rendez-vous de dernière minute pour une vasectomie parce que je m’étais déjà engagé comme DJ pour un party de profs et, étrangement, je trouve que c’est une anecdote qui résume à merveille une année 2024 où les grandes décisions ont côtoyé de petits délires pis que, au final, un bistouri, des radiographies ou une orthèse n’étaient jamais bien loin.

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Pour aborder la musique : au moment de lire ces lignes, vous aurez sûrement déjà zieuté les palmarès de fin d’année du Devoir, de CISM et j’en passe. Gardons ça short and sweet, donc…

Voici ma sélection rédigée un peu sur un coin de table, j’en conviens, considérant que je me suis remis à la rédaction d’infolettre que, depuis, genre, un mois.

Mince consolation : c’est clair que le palmarès de 2025 sera plus recherché.

Sur ce, roulement de tambour…

Cinq chansons marquantes parues au cours de l’année 2024

Sadness As a Gift d’Adrianne Lenker

Pour son sixième album solo, la chanteuse de Big Thief opte pour un album folk aussi risqué que dénudé en étant enregistré directement sur ruban analogue. Pas d’arrêt entre deux notes, ni d’ajout de filtres ou d’effets jusqu’à satisfaction, donc.

Difficile de se limiter qu’à une seule pièce de l’œuvre, mais c’est clair que ce morceau aussi lumineux que triste vaut au moins une écoute.

Ma mort d'avant ma mort de Les Breastfeeders

Je ne m’attendais pas à autant accrocher sur le nouvel album du combo rock local, mais il y a de quoi d’à la fois réconfortant et d’intrigant dans cette Ville engloutie.

Sans se réinventer totalement, les Breastfeeders innovent, du moins, voire se mettent en danger en étendant la palette sans l’édulcorer.

Je pourrais en jaser longtemps, mais le meilleur compte-rendu reviendra quand même à Sunny Duval, ex-membre de la troupe, qui en a parlé au Canal Auditif. À lire!

Cabin In My Mind de Grandaddy

C’est quand même «drôle» de vous parler de Blu Wav de Grandaddy, car, lors d’un des derniers billets de Disque dur, j’étais bandé raide en vous annonçant qu’un de mes groupes préférés prévoyait un album à saveur country avec ce premier extrait.

Bref, ce fameux album est paru en février dernier pis, fort heureusement, il était à la hauteur de mes attentes.

C’est country, certes, mais aussi très Grandaddy à la fois (qui était déjà très country — thématiquement, faut dire — avec leurs tounes qui parlent essentiellement de faire de la randonnée pis du canot plutôt que de se frotter au genre humain).

Les fans d’E.L.O., voire du OK Computer de Radiohead, devraient tendre l’oreille.

T-shirt préféré de Capable!

En cette année où j’ai moins trouvé mon compte en matière de tounes qui écorchent pis accrochent, T-shirt préféré, qui clôt le très satisfaisant nouvel album de ce projet punk rock local, agit tel un baume.

Parce que, comme le combo nous le rappelle, les t-shirts de bands sont comme nos enfants et la planète : ils ont une date d’expiration.

Future Is Bright d’Arielle Soucy

J’en ai déjà parlé à quelques reprises ici, mais, si Arielle Soucy lançait un album où elle s’accompagnait à la guitare tout en lisant les ingrédients d’un paquet de Kraft Dinner, je serais au lancement.

Vous ne serez donc pas très surpris d’apprendre que j’ai souvent écouté son maxi Two Hopeful Songs, mais que — à ce jour — j’en suis toujours… hébété.

Comme le titre de l’œuvre le mentionne, on y retrouve deux chansons pop folk lo-fi tellement bardées d’espoir qu’elles oscillent entre une foi inébranlable et une certaine naïveté.

La sincérité de l’artiste transpire toutefois pis, ça, c’est beau et honorable.

Cinq chansons à ajouter à votre liste d’écoute des Fêtes

A Charlie Brown Christmas est un excellent album, certes, mais une fois à la fin du mois de décembre, il devient un peu comme la bûche de Noël : il pèse lourd quand on en abuse.

Voici donc cinq chansons à ajouter à ta liste d’écoute des Fêtes (surtout si ladite playlist est essentiellement des extraits d’A Charlie Brown Christmas)…

Dear Mrs. Claus de The Barr Brothers

On commence tout en douceur avec un pastiche soul du groupe rock folk montréalais où Brad Barr tente un Baby, It's Cold Outside inversé en désirant se glisser au sein du Pôle nord et de la mère Noël, respectivement.

Noël blanc par Michel Pagliaro

Avant de fabriquer des bombes, le monstre sacré du rock québécois était membre du groupe Les Chanceliers et nous proposait cette reprise à la fois très de son époque (Pag «interrompt» la chanson pour souhaiter une bonne année 1967 à quiconque écoute, faut dire) et à l’épreuve du temps.

Au final, l’œuvre demeure irrésistiblement kitsch et sympathique, peu importe la décennie à laquelle on la découvre.

Christmas Eve Can Kill You par Dawn McCarthy & Bonnie «Prince» Billy

Mine de rien, j’ai appris deux choses qui m’échappaient sur Bonnie «Prince» Billy cette année.

1. C’est lui qui a pris la photo du groupe post-hardcore Slint pour la pochette de leur album culte Spiderland.

2. Christmas Eve Can Kill You, malgré ses paroles misérabilistes, n’est PAS une pièce originale de ce troubadour à la mine piteuse, mais bien une REPRISE des EVERLY BROTHERS.

Pour celles et ceux qui n’ont jamais vu une photo des Everly Brothers, imaginez-vous Simon & Garfunkel, mais encore plus blancs et proprets.

L’adaptation, comme la version originale, demeure une excellente œuvre.

Danser autour du sapin vert par Michèle Richard

Ok.

Visiblement, j’ai un fétiche pour les chansons des Fêtes yéyé, pis je l’apprends en votre compagnie.

Gênant.

I’m Not Ready For Christmas de Chris Farren et Mae Whitman

Il y a déjà 10 ans de ça, le ménestrel punk pop Chris Farren rassemblait plusieurs de ses ami(e)s — dont, les habitué(e)s de cette infolettre me voient venir, Jeff Rosenstock et Laura Stevenson — pour fabriquer un album de Noël de pièces originales réalisé dans les règles de l’art. Exit, donc, la distorsion et le second degré.

Ici, je vous propose une ballade aigre-douce entonnée en compagnie de la comédienne Mae Whitman (Ann Veal d’Arrested Development parmi plusieurs autres rôles).

Le mot de la fin

Merci pour celles et ceux qui se joignent à cette infolettre depuis son retour et, bien sûr, mes remerciements sincères également aux adeptes des premiers jours qui ne se sont pas désinscrits depuis. Votre patience me touche.

Lecture aléatoire devrait revenir dans votre courrier électronique le 13 janvier.

Je vous souhaite des Fêtes agréables ou, du moins, tolérables!

On se retrouve en 2025, les punks!