Des nouveautés, des maladies, des leçons de vie...
Oh pis des tounes pour célébrer le retour de l'hiver!
Cette semaine, j’avais un rendez-vous avec ma nouvelle dentiste. Une visite que je remettais, bien malgré moi, depuis longtemps parce que…
Mon bureau de dentiste précédent a déplacé mon rendez-vous à deux reprises. Ma réputation me précède, visiblement.
Sans faire de l’angoisse dentaire, j’hais ça aller chez la/le dentiste (on y reviendra). Genre, j’en tremble quand vient le temps de prendre les radiographies. J’en enlève même mes lunettes lors du nettoyage pour être moins dans le moment présent. Plus dans le flou, justement.
J’atteins rapidement ma limite de The Beat 92.5 pis ça semble être la radio officielle des cliniques de tous genres, alors…
Mais surtout, parce que je me doutais bien de ce qui allait suivre.
C’est donc bardé de gummies d’indica et de cachets contre la douleur que je me suis présenté à la clinique. #Stratégique.
La dentiste : vous avez quel âge?
Moi : 45 ans.
La dentiste : vous êtes jeune.
Moi : Hish. Pas vraiment.
La dentiste : J’ai 45 ans aussi…
Moi : …
La dentiste : …
Moi : …
La dentiste : …
Moi : … dans le sens que je suis plus un «adulte» qu’un «jeune», là!
La dentiste : Ah oui. C’est ça. Nous sommes au peak de l’âge adulte.
Moi : Oui. C’est ça. Le peak…
Dis-je, toujours pas assez high pour la suite, agrippant ma tuque comme si c’était une doudou.
Bref, comme plusieurs choses dans ma vie, j’ai tourné les coins ronds, j’ai gardé mes œillères, j’ai ignoré les signes pis, long story short, ma parodontite est de retour. Le karma, hein!
J’imagine que la morale dans tout ça, c’est d’être son propre bully pis de se confronter avant que ça te ronge les os. Pis le faire, idéalement, avec un ‘tit buzz*.
M’enfin, bref.
Savez-vous ce qui est également de retour? Une nouvelle fournée de nouveautés musicale, bébé!
* PS: Le buzz n’était même pas si bon en prime.
FACE A : Des nouveautés à (re)découvrir
Trois anges d’Arielle Soucy
L’artiste folk pop locale la plus intéressante du moment y va finalement d’une pièce des Fêtes : une reprise délicieusement lo-fi du classique d’Augusta Holmès. Faut dire, toutefois, que toutes les versions que j’ai entendues à ce jour sont interprétées par des ensembles vocaux dans des églises ou des chanteuses d’opéra accompagnées par des orchestres. Ça s’écoute bien près d’un sapin, en tout cas!
Bullet Time de Lubalin
Hop! Nouvel album de l’artiste pop montréalais qui s’émancipe de plus de plus de ses débuts comme sensation TikTok reconnue mondialement. Pas trop mon bag, mais c’est bien foutu et catchy. Respect!
Peur de la mort de Morgane Imbeaud
Hey. Je m’excuse. C’est une semaine pas mal smooth côté nouveautés, mais c’est ça ou une énième livraison de tounes de Noël qui sont souvent sans âme, alors…
Bref, ici, l’artiste pop indé française y va d’une ballade qui est surtout intéressante pour son texte vulnérable à souhait en abordant une phobie pas mal commune, disons.
Alacrán de LA LOM
Aimez-vous la musique instrumentale qui fait - à la fois - surf et tex-mex? Qui pourrait autant se retrouver sur la trame sonore d’un Tarantino ou d’un vieux James Bond?
J’ai d’excellentes nouvelles pour vous alors : le combo de Los Angeles LA LOM vient tout juste de lancer son premier LP pis c’est un incroyable trip…
She'll Never Be Mine par Willi Carlisle
Les Magnolia Sessions, ces prestations folk captées sous un magnolier au QG du label Anti Corp, sont de retour avec un concert intimiste - guitare, voix, harmonica, that’s it - du troubadour Willi Carlisle qui y va d’un lot de reprises, dont cette ballade popularisée par Utah Phillips.
My love's a cantina where I drink with my friends;
I've called her Dolores or sometimes Cheyenne;
I followed her begging all over the West;
My love is a headlight on the midnight express
Mautadine que c’est beau.
FACE B : des chansons pour lancer l’hiver
Cette infolettre étant en redémarrage, je me permets de lancer une balle courbe et faire fi des journées thématiques pour le second volet de cette édition… et, surtout, parce que ça me tente moyen de m’inspirer de la Journée internationale pour les droits des animaux qui a lieu demain.
La neige étant de plus en plus présente dans le province, voici une sélection de chansons faisant référence à de près ou de loin à la sloche, les flocons et j’en passe.
Neige de Gab Bouchard
On commence en douceur avec l’homme à la moustache splendide…
De la neige sur mon char
De la neige dans mes yeux
La lumière brille pas fort
Ça pourrait feeler mieux
C’était ça ou L’hiver se meurt.
Décidément, Gab Bouchard n’aime pas la gadoue.
Snowman (version sped up) de Sia
J’aime vraiment, mais vraiment pas l’œuvre de Sia, mais je dois avouer que je trouve sa plus récente parution - It’s Christmas Baby (The Snowman Remixes EP), paru le 22 novembre dernier - quand même «intéressante»… tellement ça tente de mettre le doigt sur le pouls de la culture pop du moment.
En plus de proposer un maxi des Fêtes recyclant une toune parue il y a sept ans, l’artiste y va d’un remix sped up - une pièce essentiellement accélérée, tendance tellement populaire sur TikTok qu’elle vient chambouler les palmarès musicaux - en plus d’une adaptation lo-fi, un genre musical surtout connu du grand public depuis la pandémie alors qu’on était à la recherche de rythmiques soporifiques entre autres gamiques.
On lui souhaite bonne chance, bref!
Neige sur la bible de mon père par Julie Daraîche et les Frères Duguay
On va s’le dire, cette chanson aurait fait une bonne ballade country braillarde et sirupeuse à souhait. Le genre de pièce qui fait brailler une taverne au petit matin.
Mais Julie Daraîche, elle, cette véritable TRUBLIONNE, livre ça comme un brulot qui lui chatouille les doigts pis, damn, ça rentre au poste!
Elle torche même la version d’Adé Gagnon qui, comme sa moustache en témoigne, pouvait être un bad boy à ses heures.
Snowbound de Donald Fagen
Une des figures de proue du yacht rock, bien malgré lui, Donald Fagen - de Steely Dan - s’associait en 1993 au réalisateur culte Michel Gondry pour ce vidéoclip accompagnant une pièce jazzy rock tout aussi étrange tirée de Kamakiriad, son second disque solo et album concept tournant autour d’un road trip dans l’futur..
Le lien avec la neige? Le refrain où Fagen y va d’un fantasme fort populaire : rester coucher un jour de tempête.
Aussi, le bon Donald est revenu dans l’actualité au cours des derniers jours, car le réalisateur de Yacht Rock : A Dockumentary a partagé en ligne la réaction du chanteur lorsqu’il l’a invité à participer à son film sur ce genre qu’on pourrait essentiellement qualifier de rock qui s’ignore bien en buvant des bières légères sur un ponton.
Je vous vends le punch : il l’a envoyé chier.
AUSSI À LIRE : Embarquement pour le yacht rock, un article de Dominic Tardif (qui d’autre!?) sur Yacht Rock : A Dockumentary. Le docu vient tout juste de paraître sur plusieurs plateformes, dont Crave.
Montréal, -40 (version Blogothèque) de Malajube
Évidemment!
Pis, en prime, ça vient rejoindre la thématique originale avec la référence à l’ours polaire dans l’autobus. COMBO!
Plus sérieusement, outre le look des boys qui fait, justement, “il y a 15 ans”, les créations vidéo de La Blogothèque nous ramènent à cette glorieuse époque où chaque média culturel se devait d’avoir son projet de prestations musicales dans un endroit incongru. On a qu’à penser aux Tiny Desk Concerts de NPR ou à Mange Ta Ville ici, par exemple.
Je me demande si, au final, le band était excité de participer à un projet aussi champ gauche ou était juste gossé de devoir faire sa toune en formule acoustique tout en marchant pis tenter d’ignorer Didier, le caméraman, qui bourdonne* avec sa mini DV à deux pouces de leurs visages.
Le mot de la fin
La semaine prochaine risque d’être la dernière édition de l’année de Lecture aléatoire, pause imminente des Fêtes oblige.
À moins d’avis contraires (c’est votre cue pour vous manifester, ça!), la Face A risque de contenir cinq chansons que j’ai adoré cette année et, avec la Face B, on sera dans le sillon des tounes de Noël tellement agréables qu’elles ne donnent pas envie de pogner les nerfs à la Place Versailles en plein shopping après l’énième écoute forcée.
* : «Didier qui bourdonne»… comme dans Didier Bourdon.
…
Sobre, je la trouve moins brillante que prévue, en effet.
La blogothèque!!!! Je m'ennuie de ça et des Black Cab Sessions!