Voici 10 coups de masses (des chansons d’artistes chouchous qui nous passent 10 pieds par-dessus la tête, en fait)
C'est pas aujourd'hui qu'on va se faire de nouveaux et de nouvelles ami(e)s, en effet!
Le mot et la sélection d’André
Dans un documentaire dévoilé ces jours-ci au Toronto International Film Festival, le combo rock Nickelback aborde ses nombreux succès ainsi que l’impact de ses détracteurs sur sa carrière. On vous dévoile le punch: le groupe a plus de haters que de hits.
Beaucoup plus.
Faut croire que c’est dans l’air du temps, car avant même d’apprendre l’existence de ce film à venir, le trio de Disque dur a décidé de se mettre «en danger» en vous dévoilant ses coups de masse plutôt que ses coups de cœur.
On s’excuse d’avance. Bonne lecture!
Marie-Hélène de Sylvain Lelièvre
Malgré le succès populaire, critique et les nombreux hommages (un spectacle hommage aux Francofolies, un parc à Québec, etc.), l'œuvre de Lelièvre me file toujours entre les doigts.
OK. À l’exception de Je voudrais New York de mon boy Dan, mais on s’entend que sans l’interprétation passionnée de ce dernier, le texte de Sylvain n’a absolument pas le même impact.
I get it, c’est la poésie du quotidien, du p’tit monde. C’est le folk et la pop de son époque, etc. Malgré toutes les pièces du puzzle en main, le parcours de sa discographie m'apparaît toujours soporifique alors que celles de plusieurs de ses contemporains (Beau Dommage, genre) sont bien plus intéressantes.
Can’t Stop de Red Hot Chili Peppers
J'haïs le rock funk, les textes tellement métaphoriques qu’ils en deviennent masturbatoires ou approximatifs pis je dois avouer que j’ai toujours un petit sourire aux lèvres quand Anthony Kiedis se fait tirer dans le pied dans Point Break.
Bref, j’haïs Red Hot Chili Peppers avec une haine sans nom.
C’est clair que si ça joue à mes funérailles, je vais ressusciter sur le champ pour tirer la plogue du haut-parleur.
Mais bon, pour ne pas faire que dans le fiel, je noterai, toutefois, que le clip pour Can’t Stop est l’fun (OK, la toune aussi) et que John Frusciante, en solo (et sobre), est vraiment épatant. Je reviens souvent à son cover de Modern Love de Bowie en fin de soirée.
Tokébakicitte de Jérôme 50
Je le jure, je suis capable de me mettre la cervelle à off. Écoutez, ça fait des années que je m’affirme comme fan de ska (même si je n’aime pas ça taaaaaaant que ça).
J’apprécie donc le funny, le niaiseux, le second degré et j’en passe.
Mais, pour une raison que j’ignore, Jérôme 50 n’a pas droit à ce passe-droit avec son fameux hit sociétal qui ne dit pas grand-chose au final, autant dans le texte qui croule sous les lieux communs clichés que dans l’interprétation décalée.
T’sais, il est de bon ton de rire de Dégénérations de Mes Aïeux (et de Mes Aïeux en général), mais c’était au moins livré avec sincérité.
Fuck. J'haïs cette thématique. Si c’est votre première infolettre Disque dur, revenez la semaine prochaine, SVP. Ça sera mieux. Promis!
Hotline Bling de Drake
Étant un homme blanc dans la quarantaine, je suis évidemment un expert en petite tristesse, en blues du dimanche soir et autres microdésespoirs qui font soupirer ma psychologue lors de nos séances.
Côté esthètes, je me laisse charmer par le vaporwave et l'œuvre de Joji, notamment.
Cest tristounet?
C’est à l’eau de rose?!
C’est colérique, mais pas incel!?!
C’est vaguement nostalgique!?!?!?
Je deviens le fameux meme de Vince McMahon.
Bien qu’on retrouve tout ça et encore plus dans l'œuvre de Drake, je demeure de glace (sauf pour Hotline Bling, bien sûr, parce que je ne suis quand même pas fait de marbre… et peut-être 5 AM In Toronto).
Bref, c’est mou, mou, mou et, visiblement, l’archimillionnaire Drake fait semblant d’être triste. Cesse de t’approprier ma culture, Drake.
La sélection de Steph
Golden Brown de The Stranglers
J’avoue: j’aime beaucoup Golden Brown (on dirait Blur 10-15 ans avant), mais cette ballade ne fait pas très Stranglers… Pourtant, leur mixture punk avec des instrumentations plus pop ou plus recherchées parfois auraient tout pour m’accrocher.
Mais, comme Métal Urbain, The Stranglers fait partie de ces groupes sur lesquels j’aime lire pour en apprendre plus sur la scène de l’époque plutôt que d’écouter un de leur album d’un bout à l’autre.
J’ai pas complètement abandonné, mais je vais réécouter les Buzzcocks avant de leur donner une ultime chance.
Fanny Ardent et moi de Vincent Delerm
Je fais partie de cette bande un peu oubliée aujourd’hui des fans de la «nouvelle chanson française» du tournant du 20e siècle. Même si, comme avec tous les courants, aucun représentant de ladite «nouvelle chanson française» ne voulait être qualifié de la sorte (remarquez que chaque fois qu’un genre musical devient un buzz word, les principaux protagonistes s’en dissocient).
J’ai vu Fersen deux fois. J’écoute encore Dominique A. Boogaerts m’a charmé.
Mais Vincent Delerm, je le trouvais fake.
Aussi fake que ses fans qui fredonnaient ses tounes en show pour se croire cultivés en hurlant «On est parti avant la fin / Du monologue shakespearien…» Parce que, oui, je suis allé voir en show. Pour me faire une idée. Mais son name-dropping dans ses textes m’irritait autant sur scène que sur disque.
J’ai déçu beaucoup de mes amis en n’appréciant pas son tour de chant… J’ai été sévère sans doute.
Je pourrai y revenir peut-être un jour.
Abolish Government/Silent Majority de T.S.O.L.
Mon premier contact visuel avec True Sound of Liberty est le t-shirt que portait Duff McKagan sur un poster de Guns n’ Roses. Ça m’intriguait. J’ai découvert sur le tard que c’était un groupe de la scène punk/hardcore de L.A.
Mon premier réflexe?
Traiter McKagan de poser qui veut montrer ses skills punk alors que son band avait accouché d’une sirupeuse litanie appelée November Rain. Par la suite, j’ai compris que le bassiste avait amplement de skills punk/hardcore et qu’il était même un pionnier de la scène de Seattle dans les années 80 avant que le grunge arrive.
Quoiqu’il en soit, la curiosité pour écouter T.S.O.L. avait germé dans mon cœur de mélomane…. mais bof.
J’ai donné beaucoup de chances au groupe, mais je n’ai jamais pu accrocher comme ça a été le cas avec Black Flag ou Dead Kennedys. Même Fear trouve plus grâce à mes oreilles que T.S.O.L. Et je ne parle que de leur période hardcore. Je n’aborde même pas leur virage hair metal qui n’a rien donné en 1986 après avoir été goth.
La sélection de Phil
L.A. Woman de The Doors
The Doors, c’est l’équivalent musical de l’anxiété du dimanche soir.
Ta fin de semaine est finie. Tu viens de souper. Tout le monde en parle joue pas fort dans le background. Pendant ce temps-là, tu tentes de te préparer mentalement à graisser les engrenages du capitalisme dans quelques heures.
Tu ne travailles pas encore. Mais c’est comme si tu travaillais déjà.
L.A. Woman me fait le même effet.
L’intro musicale. Les paroles incompréhensibles. «AW WIDAWOUDAWIDA JUSAT AN HOUR AGO!» L’ostie de bout où il répète «Mr Mojo rising».
C’est lugubre.
Très Lugubre.
Ça aurait aussi pu être Riders On The Storm.
Knights of Cydonia de Muse
En théorie, un opéra rock western futuriste devrait être ma chose préférée.
Genre. De loin.
Mais pour moi, y’a peu de choses que Matt Bellamy n’est pas capable de gâcher.
La phrase que je m'apprête à dire est probablement pleine de jugement, et je m’excuse à nos lecteurs qui aiment Muse, MAIS, j’ai souvent l’impression que les gens qui aiment vraiment Muse n’aiment pas vraiment la musique.
C’est un peu comme la fois où je travaillais avec un gars et son film préféré était Hitch. Je me disais souvent que c’était probablement le seul film qu’il avait vu. Je pense à lui au moins une fois par semaine.
Anyway. Je trouve que Muse est un peu du travail de synthèse qu’on pourrait montrer à des extra-terrestres pour leur expliquer ce qu’est le rock.
Karkwa en général
LJ et sa troupe ne sont pas un groupe que j’apprécie vraiment, tout spécialement un des membres qui a déjà heckler mes deux collègues de Disque dur dans un bar lors d'un quiz musical qu’ils organisaient.
Alors que j’étais en train de rédiger l’infolettre que vous êtes en train de lire présentement (avec la ferme intention d’y inclure Karkwa), un de mes amis m’a écrit pour me dire qu’il croyait que j’apprécierais le plus récent disque de la formation.
Pis, calice, il n’a pas tort. Je ne sais pas à quel point mon appréciation sera maintenue lors d’une ré-écoute. Mais bon.
🎶 Avant de partiiir 🎶
Sortez vos jockstraps pis vos exploits sur du gazon synthétique, de la glace ou un ring, car on aborde le sport par la musique la semaine prochaine!