10 chansons inspirées par des personnes #connues
Des références, des hommages pis, bien sûr, des règlements de compte...
Le mot et la sélection d’André
C’est connu, «si on ne vaut pas une risée, on ne vaut pas grand-chose». Pis, quand on est #connu(e), la risée peut être accompagnée d’une chanson.
Pensons aux mystérieuses You’re So Vain de Carly Simon qui s’en prend à une ancienne flamme — Mick Jagger selon la rumeur — ou encore à Sorry de Beyoncé qui captive encore un pan du Web (dernière suspecte en lisse derrière le sobriquet Becky with the good hair? la chanteuse pop Rita Ora).
Cette semaine, Disque dur vous propose donc 10 chansons inspirées de personnes #connues. Des références, des hommages pis, bien sûr, des règlements de compte...
Le bon gars de Richard Desjardins
Prévisible, mais si bon: la fois où Desjardins a taquiné Rivard sur cette ritournelle dont on se passerait bien seulement lorsqu’un dude pogne une guitare sèche près du feu au camping.
À ce jour, j’ai de la misère à retracer la réaction de l’ex-Beau Dommage à ce boulet rouge, mais notons que, depuis la parution de Tu m’aimes-tu, Desjardins remplacerait Rivard par une autre tête de truc: Fernand Gignac.
Des années plus tard, les deux légendes vivantes allaient se retrouver dans la même équipe: celle des artistes s’opposant à la Charte des valeurs. Toujours en 2013, Rivard allait jusqu’à dire en entrevue que Jenny de Desjardins est une chanson parfaite. Ils semblent bien s’entendre au final, bref.
En parlant de fausse rivalité…
Be A Man de Macho Man Randy Savage
En mai 2000, Mr. Madness quitte la WCW sans tambour ni trompette et, trois ans plus tard, invite son meilleur ennemi de toujours — Hulk Hogan — a un nouveau combat à l’aide… d’une diss track retrouvée sur le premier — et seul, vous l’aurez deviné — disque de rap du lutteur.
Bien que Be A Man s’est fait planter par la critique, plusieurs ratés sympathiques notaient à l’époque que le Macho Man a un flow qui… surprend. Le disque n’est pas l’accident de voiture auquel on s’attendait, disons. J’irais même jusqu’à dire que celles et ceux qui en pincent toujours pour Ja Rule pourraient même «aimer» ça!
The Legend Of Pat Brown de The Vandals
En 1981, The Vandals «révolutionnait» le punk rock californien en lançant un premier maxi où le collectif jette les bases de son projet dès ses premières tounes: jouer vite, tout croche et aborder des sujets risqués de la façon la plus cavalière possible alors que le punk rock local, à l’époque, se prenait très (trop?) au sérieux.
C'était des edgelords avant le terme, en effet.
Sur The Legend Of Pat Brown, les Vandals y vont d'une ode à un pilier du Cuckoo's Nest, un bar de Costa Mesa en Californie qui a misé sur la musique punk rock alors que le genre avait — en 1978 — très mauvaise réputation auprès du grand public et des autorités locales.
Bien que la chanson semble être un beau délire, Pat Brown a VRAIMENT tenté de percuter deux policiers qui enquêtaient sur le Cuckoo's Nest alors qu'ils trainaient incognito dans le stationnement de l'établissement!
Provocante de Marjo
Vous me voyez venir: qui est la fameuse Baby Lily mentionnée en fin de chanson de ce classique des classiques et hit assuré au karaoké?
Mauvaise nouvelle, ce n’est malheureusement pas une personne (mé)connue. Oui, j’ai triché côté thématique. Mes excuses.
Bonne nouvelle, toutefois, c’est quand même un personnage qui existait bel et bien dans le «Marjoverse» depuis neuf ans déjà avant son «retour» via Provocante. En effet, dès 1981 avec Corbeau, Marjo proposait cette chanson d’amour rock où un homme s’amourache d’une dominatrice.
En entrevue avec Catherine Pogonat plus tôt cette année, Marjo précisait toutefois que Baby Lili n’est qu’une création. «Je ne sais pas d’où me sont venues ces paroles violentes. Pas de mon expérience à moi en tout cas...»
La sélection de Steph
Henry The VIII, I Am de Herman’s Hermit
Des paroles qui peuvent sembler insipides à quiconque s’attend à retrouver ici un cours magistral sur ce controversé roi d’Angleterre.
Par contre, si on veut associer une importance historique à ce succès des années 60, c’est dans les paroles «Second verse/same as the first» qui vont inspirer les Ramones au point de copier exactement ce passage dans la toune Judy is a Punk.
Juste ça, c’est historique en soi.
Louison Bobet Forever de Ludwig Von 88
Je suis tellement pas amateur de sport que ça a pris du temps avant que je me renseigne sur le Bobet en question.
Selon les paroles, on apprend vaguement que c’était un cycliste français, mais cet air keupon bien hexagonal suffit à nous accrocher sans qu’on en sache plus sur le bonhomme. Un hymne sportif à ranger à côté des Magic Johnson de Red Hot Chili Peppers ou Dale Hawerchuk du groupe du même nom.
Bo Diddley de Bo Diddley
Ça prend un front de bœuf pour écrire une chanson dont le titre sera ton nom au complet. Mais Bo Diddley peut amplement se le permettre.
Après tout, le côté salace de ses paroles a inspiré une légion d’ados boutonneux en Angleterre qui a abouti en British Invasion. Et cette pièce éponyme (c’est le cas de le dire!) nous renvoie à ce que le blues man/rock ‘n’ rolleux fait de mieux : une guitare débordante de vibrato soutenu par son fameux «Diddley beat». Parce que, oui, il a même engendré un rythme qui porte son nom.
La sélection de Phil
What's the Frequency, Kenneth? de R.E.M.
Dan Rather est un des journalistes américains les plus respectés. En 1986, alors qu’il marchait vers sa demeure à New York, deux hommes vêtus d’habits du dimanche ont commencer a lui crisser de coups de poing et aussi, des coups de pied.
Alors qu’il se faisait varloper, Rather les entendait lui demander: «Kenneth, what’s the frequency?», laissant croire qu’ils l’ont pris pour quelqu’un d’autre.
Éventuellement, les hommes ont pris la fuite.
En 1993, alors que R.E.M. travaillait sur son 9e album Monster, la phrase était restée dans la tête du chanteur Michael Stipe.
La pièce What's the Frequency, Kenneth?, qui relate (genre!) les évènements de 1986 est devenu le premier single de l’album.
Dan Rather aurait pu être froissé, il a plutôt été bon joueur. Il est même déjà monté sur scène avec le groupe pour chanter la pièce.
Un des responsables pour l’attaque a été identifié plusieurs années plus tard après avoir tué un technicien de NBC. Il était convaincu que les médias envoyaient des ondes spéciales pour le contrôler.
Beethoven (I Love to Listen To) d’Eurythmics
Beethoven est probablement la personne la plus célèbre à figurer sur cette liste.
Cette pièce de 1987 a réalisé l’unique exploit d’avoir à la fois bien ET mal vieilli
Beau oui comme Bowie d’Isabelle Adjani
J’ai déjà parlé dans une édition précédente que quand j’étais jeune, la musique libidineuse française des années 80 me faisait sentir tout croche.
Heureusement pour moi que je n’avais pas entendu cette pièce d'Isabelle Adjani. Oui, oui, l'actrice Isabelle Adjani.
Sur celle-ci, elle prend beaucoup de temps pour décrire l’apparence physique de David Bowie, une autre affaire dont j’avais peur quand j'étais enfant.
Ah oui, et ça a été écrit par Serge Gainsbourg. Étonnamment, je n’avais pas vraiment peur de lui à l’enfance. C’est arrivé plus tard.
🎶 Avant de partiiir 🎶
Au moment d’écrire ces mots, il est 23h le jeudi 13 juillet. Les gars n’ont pas encore proposés de thème pour la semaine prochaine pis André termine un rhume (d'où l’édition encore plus cabotine que d’habitude) alors disons que c’est le moment de se tourner vers notre lectorat.
Envoyez-nous vos suggestions, bref! 😁
J'ai même pas cliqué sur le lien pis j'ai la toune collée pour le reste de la journée.
Louison Louison Louison Bobet
File comme un éclair de par les monts les prés
Louison Louison Louison Bobet
Ne peux plus s'arrêter, s'arrêter d'pédaler
Vas-y Louison !