10 chansons pour souligner le Mois de l'histoire des Noirs en grand
Le mot puis la sélection de Phil
Le magazine Rolling Stone faisait paraître récemment sa liste des 200 meilleur(e)s interprètes de l’histoire. Outre l’omission d’une certaine chanteuse québécoise du palmarès, un autre détail intéressant a retenu notre attention: les 10 premières positions étaient occupées par des artistes noirs.
En cette première infolettre de février, coïncidant avec le Mois de l’histoire des Noirs, on va justement tenter de rendre hommage à des artistes qui ont marqué et/ou influencent toujours le 4e art.
Here Comes the Judge de Pigmeat Markham
Humoriste, danseur, comédien et chanteur, Pigmeat Markham était un homme aux multiples talents. De nos jours, on se souvient surtout de celui qui nous a quitté en 1981 pour sa pièce Here Comes the Judge lancée en 1968.
S’étant hissé au 19e rang du Billboard, le single humoristique est considéré par plusieurs comme étant la première chanson rap. On y reconnaît déjà les bases de ce qui allait devenir le style le plus populaire du tournant du millénaire.
En Amour (I'd Like To Be With You My Baby) de Boule Noire
Ça serait un euphémisme de dire que le Québec n’est pas particulièrement reconnu pour sa scène RnB. Cependant, le chanteur Georges Thurston, aussi connu sous le nom de Boule Noire, a quand même réussi à laisser sa marque dans ce paysage musical.
Bien qu’on se souvient surtout de ses deux giga succès Aimes-tu la vie? et Aimer d’amour, Thurston a aussi infusé une bonne dose de soul nécessaire dans l’histoire de la musique québécoise. Son legs est indéniable.
Don't Believe a Word de Thin Lizzy
Quand on pense au rockeur typique, le premier cliché qui vient en tête n’est généralement pas un Irlandais noir.
ET POURTANT!
Avant de nous quitter prématurément à l’âge de 36 ans, Phil Lynott à écrit certaines des plus grandes chansons du répertoire rock moderne. Celle-ci en fait partie.
20 Feet from Stardom
Ce documentaire de Morgan Neville met en lumière des artisans souvent oubliés: les choristes. On y découvre entre autres, les histoires de Darlene Love, Merry Clayton et Lisa Fischer.
Un must.
La sélection de Steph
Ghana Independence (They Got It) de Laurel Aitken
Parce que certains groupes ska de la troisième vague au cours des années 90 nous l’ont peut-être fait oublier, les authentiques combos ska des années 60 se mêlaient de politique. Et qui dit «histoire des peuples noirs», dit histoire de la décolonisation des pays d’Afrique comme le Ghana ou l’Éthiopie. Rien ne battait le ska pour danser tout en célébrant la liberté des peuples à l’époque.
Tam Tam de l’Afrique d’IAM
En plus de souligner tous les mérites à la fois historiques et poétiques de ce texte de Shurik’N, il faut remarquer que le Marseillais utilisent le sampling de Pastime Paradise de Stevie Wonder… en 1991! Oui, vous avez bien lu : quatre années avant que Coolio ne fasse paraître Gangsta’s Paradise!
Ode to a Blackman de The Dirtbombs
Et puisqu’il est question de Stevie Wonder, la formation rock garage de Detroit The Dirtbombs y fait également allusion au passage dans cette reprise de Thin Lizzy infusée de soul. Idem pour Martin Luther King via ces paroles bien ressenties :
But the people in this town that try to put me down
Are the people in this town that could never understand a black man
La sélection d’André
Kyoto par Skatune Network
Véritable dynamo sur deux pattes, Jer Hunter est tromboniste pour le groupe We Are The Union en plus d'être interprète ainsi que multi-instrumentiste pour ses projets solos, dont la fameuse chaîne YouTube Skatune Network où - vous l'aurez deviné - iel reprend des chansons de tout acabit à la sauce à damiers, dont “ze” toune de Phoebe Bridgers. Artiste queer, Hunter milite également pour les droits des personnes trans. Une bien bonne personne, bref.
How Will I Rest in Peace if I'm Buried by a Highway? de KennyHoopla
Artiste découvert lors de mon passage chez QUB musique, je ne savais tout simplement pas quoi faire avec. D’un côté, Kenneth La'ron - de son vrai nom - nous balançait ce brulôt à mi-chemin entre Joy Division et Bloc Party puis enchainait quelques semaines plus tard avec un hit pop punk (avec la participation désormais obligatoire de Travis Barker) pour ensuite y aller d’un ver d’oreille alt R&B. Dans quelle liste d’écoute devait-on le cantonner, t’sais?
Bref, tout comme la Reine, KennyHoopla can do no wrong… sauf que lui est encore vivant… pis que le meilleur reste encore à venir.
In My Arms de Big Joanie
T'sais, ce feeling quasi inexplicable quand on découvre un nouveau band?
Ça commence par l’attention complètement happée. Puis suit le rythme cardiaque qui accélère, le poils de la nuque qui se hérisse et, enfin, cette envie démesurée d'envoyer un message à chaque mélomane dans son entourage à la "Yo! Écoute ça! C'est maaaalaaaaade!"
C'est ce que j'ai depuis quelques semaines en écoutant le prochain grand export rock punk britannique selon plusieurs médias, dont OkayAfrica et The Guardian.
Le trio sera d'ailleurs de passage à Montréal en mai. Yé!
🎶 Avant de partiiir 🎶
La semaine prochaine, on va se préparer mentalement à la Saint-Valentin avec une sélection inspirée de nos vies amoureuses. Ça risque donc d’être gênant sur un moyen temps.
Ainsi, comme février est le pire mois de l’année, on vous invite à recommander notre infolettre aux gens dans votre entourage qui filent un mauvais cotton parce que, la semaine prochaine, vos trois losers sympathiques préférés vont se répandre beaucoup trop puis - comme le veut l’adage -, quand on se compare, on se console. Ça devrait requinquer les plus emos dans votre entourage.
Le cœur sur la main, j’te dis.
Salut les punks!